HISTORIQUE
Le pays du Canada est construit sur des fondations solides. Il est composé d'une diversité ethnique, multiculturelle qui s'exprime en français ou en anglais, les deux langues officielles, et ans une multitude de langues maternelles. Le Canada est un pays jeune et en croissance. Les immigrants qui viennent s'y établir, se mettent vite au travail, Ainsi est la situation des Francs-Maçons du monde qui viennent s'y demeurer.
C'est en toute humilité que la Grande Loge Nationale du Canada publie son historique, source de fierté les membres de l'Obédience.
Des auteurs ont écrit qu'une découverte minéralogique, effectuée en 1827, sur le rivage du Goat Island dans le bassin d'Annapolis dans la province de la nouvelle Écosse, montre l'existence de la Franc-Maçonnerie opérative au Canada. Il s'agit d'une dalle de pierre sur laquelle ont été sculptés l'équerre, le compas et la date 1606.
Rebold et Ragon reprennent une thèse qui affirme qu'une loge fut créée à Québec dès 1721. Cette thèse n'est pas acceptée par les spécialistes de l'histoire maçonnique canadienne qui vont jusqu'à nier l'existence de loges, tant civiles que militaires, sous le régime français. Alors que la Franc-Maçonnerie fut importée en France en 1726, les garnisons en Nouvelle-France comptaient plusieurs officiers qui sont d'authentiques Francs-Maçons tels que le Marquis de Duquesne et le Baron de Dieskau et des Canadiens Français, comme Danneau de Muy, sont admis dans des Ateliers de New York.
Le seul témoignage est celui de l'ingénieur montalbanais Grellau qui affirme avoir été reçu Franc-Maçon à Québec, avant 1763, en se présentant comme "Maître-Maçon constitué à la Nouvelle-France".
D'aute part, plusieurs colons anglais étaient Francs-Maçons et à partir de 1740, une Loge civile a fonctionné à Annapolis alors que les régiments britanniques avaient leurs Loges.
L'histoire de la Maçonnerie canadiennne est étroitement dépendante des événements politiques. À partir de 1763, l'Angleterre crée les provinces des Haut et Bas Canada, qui sont presque autonomes. Plus tard, en 1867, tout en se fédérant, elles sont appelées le "Québec" et l' "Ontario". Avec l'exploration des territoires, d'autres provinces se voient constituées et, depuis 1997, dans tout le Canada, et en particulier par province, existe une Grande Loge ayant reçu ses Statuts, sa Constitution et ses Règlements de la Grande Loge Unie d'Angleterre.
Sachant qu'avant 1763, au moins une Loge française a existé au Québec, la Franc-Maçonnerie Anglaise est introduite dans cette province par les loges itinérantes des régiments anglais ayant pris part, en 1759, à la prise de la ville de Québec.
En 1767, des Loges civiles ont obtenu l'autorisation de l'Angleterre de constituer une Grande Loge provinciale. Mais après l'indépendance des États-Unis, il en y a qui ont préféré rester fidèles à la couronne britannique et ils ont constitué, en 1783, des loges au Canada qui furent divisées en deux Grandes Loges provinciales du Haut et du Bas Canada. Le Québec actuel fait partie de ce qui fut connu comme éant le Bas Canada.
En 1869, et suite à des conflits politiques, la Grande Loge du Québec se constitue. Toutefois, les conflits entre l'Église et la Franc-Maçonnerie en Europe, importés au Québec, n'ont pas épargné cette Grande Loge Provinciale dont l'essor fut freiné par le clergé catholique romain. D'une part, il n'y a que quelques Loges de langue française et d'autre part certaines Loges relèvent toujours de Londres malgrès les Consitutions de 1972.
À partir de 1980 commence l'Histoire de la Grande Loge Nationale du Canada. Les vagues d'immigrants qui ont succéssivement peuplé le Canada, reprennent de l'ampleur. Un bon nombre d'entre eux débarquent à Montréal, en particulier, où la majorité s'exprime en Français.
Parmi ces immigrants, des ressortissants de la France, des Francs-Maçons appartenants aux Obédiences Françaises sont venus donc s'établir à Montréal. Les bureaux de l'Union Française ont été, entre autres, le point de rencontre de ces Francs-Maçons qui sont rentrés en contact avec des Francs-Maçons membres de la Grande Loge du Québec et des Francs-Maçons travaillant au Rite de Memphis Misraïm. Le besoin de poursuivre leur vie Maçonnique dans leur nouveau pays grandissait chaque jour qui passait.
Suite à leurs recherches et à leurs essais, ces Francs-Maçons ont préféré de travailler selon le Rite Écossais Ancien et Accepté car ils sont, en majorité, membres de la Grande Loge de France et membres de la Grande Loge de Québec qui désirent travailler en Français.
Le 16 décembre 1985, la Grande Loge Nationale du Canada est constituée de trois Loges, "Dario Modigliani", "Daniel St-Jean" et "Fleury Meuplet" et, devient la première Obédience Maçonnique en Amérique du Nord qui travaille en français et utilise le Rite Écossais Ancien et Accepté.
Durant une période de dix ans, d'autres Loges se constituent à Montréal et poursuivent le travail d'implantation, de prospection du territore et d'assimiliation de l'histoire canadienne. Les Loges fondatrices et affiliées continuent d'initier. Les Francs-Maçons immigrants continuent toujours de joindre les rangs et en plus des profanes de souche canadienne, des profanes de toutes les nationalités demandent l'initiation et augmentent le nombre des Frères et des Soeurs de la Grande Loge Nationale du Canada.
Au niveau inter-obédientiel, la GLNC obtient d'un côté le support moral de deux Obédiences Françaises, le Grand Orient de France et la Grande Loge de France qui voient à l'intérêt de l'accomplissement et à la réussite de cette construction, et d'un autre côté entreprend l'établissement de liens avec l'Amérique du Sud, l'Europe, le Moyent Orient et l'Afrique.
Quant aux Loges Féminines il n'en existait aucunes avant 1989 où la Grande Loge Féminine de France obtient l'assistance de la GLNC pour constituter, à Montréal, la Loge Mokidjiwan.
Cependant, les immigrants des années 1980, au Canada, ont un grand défi à relever relativement à leur instabilité de résidence. Celle-ci causée par un pas emploi toujours assuré de m&ecric;me que par une intégration au milieu parfois inadéte responsable du fait que les immigrants retournent dans leur pays d'origine ou changent de pays d'adoption. Les Francs-Maçons qui débarquent au Canada n'échappent pas à ce problème.
Depuis, ceux qui sont retournés dans leur pays d'origine, ont eu la surprise de voir qu'ils avaient de la difficulté à rejoindre leur Loge d'origine et ceux qui sont allés explorer de nouveau pays, se sont rappelés avec nostalgie des expériences vés;cues au Canada.
Ainsi, ces deux groupes ont demandé et obtenu l'autorisation, de la GLNC, de constituer des Triangles Maçonniques aux États-Unis, en particulier à Cleavland, Ohio, en Atlanta en Georgie; à Sidney en Australie; à Perpignan en France; ou de constituer des Loges à Beyrouth au Liban.
Le Convent Annuel de 1994/ 1995 a été un tournant important sur plusieurs points dans l'histoire de la Grande Loge. En effet, ce fut l'adoption du nom "Grande Loge Nationale du Canada". Auparavant, l'Obédience était connue sous le nom de "Grande Loge Francophone du Canada" qui a fait face à l'évidence de la diversité des nationalités (multi-ethnicité) des membres de la Grande Loge obligeant cette dernière à adopter un nom qui est réellement représentatif. C'est-à-dire, pour permettre à ses membres de travailler leur Maçonnerie aisément, il fut convenu qu'en plus des Loges francophones, il y aurait des Loges hispanophones, anglophones et arabephones…. toutes travaillant avec les mêmes outils et dans la tradition de l'Ordre Universel.
À ce Convent, l'Obédience, adopte la mixité. En effet, parmi les immigrants Francs-Maçons, il y avait, tout naturellement, des Francs-Maçonnes. Ces Soeurs, notamment hispanophones, habituées à la mixité, ont demandé l'affiliation à la GLNC. Comme cette dernière a été traversée par d'importants courants sociaux et humanitaires, les membres de la Grande Loge ont voté la mixité. C'est-à-dire que certaines Loges sont restées masculines, d'autres sont devenues mixtes. Et il n'est pas exclu que des Loges féminines puissent un jour exister.
Le Convent Annuel de 1995/1996 fut aussi très important. Il y fut décidé de présenter une demande d'affiliation au CLIPSAS. Et en mai 1997, lors de l'Assemblée Générale de New York, la Grande Loge Nationale du Canada est devenue la première Puissance Maçonnique Souveraine et Indépendante du Canada et Membre Actif du CLIPSAS.
Aujourd'hui la Grande Loge Nationale du Canada poursuit sa mission sociale et humanitaire dans un cadre local et mondial.