Alpina 5/2003
La Commission des Communications (COMCO) de la GLSA devait décider du
thème d'étude de ce mois bien avant que ne soit fixée la date de la réunion
du G8 à Evian. Rencontre au sommet en juin à laquelle notre pays est
associé, proximité géographique oblige. Il s'agit donc d'une coincidence du
calendrier car il n'entre pas dans nos habitudes de coller à l'actualité
sauf celle des événements maçonniques. En revanche nous nous penchons sur
des phénomènes contemporains qui nous concernent tous et celui de la
globalisation en est un. Nous abordons ce domaine hors de tout esprit
partisan et sans intention polémique. Comment d'ailleurs le pourrionsnous
alors que ces termes de «globalisation» et «mondialisation» recouvrent tant
de réalités différentes en fonction des lieux et des populations. Il n'en demeure pas moins que certains des repères culturels
et sociaux qui pendant longtemps nous guidaient sont en passe de s'effriter.
Les notions de droit et de légalité ne semblent plus avoir la même
signification pour tous dans nos sociétés modernes, «certains sont plus
égaux que d'autres», comme l'affirmait George Orwell. Les idées simplistes
prennent parfois le pas sur la saine réflexion critique. On pourrait
allonger à l'envi la liste des insuffisances contemporaines mais ce ne
serait pas le meilleur moyen d'y remédier. La mondialisation est sans doute
porteuse autant de vices que de vertus et ces dernières gagneront si l'on
travaille dans le bon sens.
Le franc-maçon doit s'interroger sans cesse sur le monde qui
l'environne, rien de significatif sur le plan local ou universel ne devrait
le laisser indifférent parce que la liberté individuelle consiste aussi à
participer à la vie en marche. Nous avons ainsi réuni dans ce numéro des
articles sur un thème fort débattu s'il en est. Les approches varient, le
ton diffère d'un auteur à l'autre, chacun apportant sa contribution
précieuse. Le but de l'exercice est de susciter un remueméninges constructif
et d’en dégager l’essentiel.
Jacques Tornay
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