Editorial
Oser. La femme du XXIe siècle, connectée, multitâche, tchatte sur les réseaux sociaux, échange sur les forums, « tweete et retweete », court après son bus, fait répéter leurs leçons à ses enfants ou petits-enfants, pare aux urgences du quotidien.Vie active d’échanges tous azimuts et pourtant … le smartphone ne capte pas de réseau pour les questions existentielles. Les réponses sont à chercher en soi, dans son réseau de réflexions intérieures et intimes.
Une petite voix s’élève alors dans le silence déconnecté qui appelle la femme à aligner ses différentes activités, les rôles qu’elle joue, et à les comparer avec son moi profond.
Vertige et sentiment de solitude dans ce monde de la toile, du web 2.0. et bientôt du web 3.0.
Comment s’engager seule dans ce cheminement philosophique et spirituel si intimement féminin parfois ? Surtout ne pas bâillonner la petite voix. Lui prêter oreille.
Marie-Thérèse BESSON, Présidente 
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Compte rendu du « Projet d'un vivre ensemble, intergénérationnel et humaniste » - 28 avril 2012 - Paris
Le 28 avril 2012, la Grande Loge Féminine de France organisait dans son grand temple de la cité du Couvent, à Paris, son premier grand colloque « développement durable », ouvert au public, intitulé « Quel projet d’un vivre ensemble, intergénérationnel et humaniste ? ».
Sous la présidence de la Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France , cette manifestation, initiée et organisée par la Commission nationale des Vœux, de l’obédience a rassemblé plus d’une centaine de personnes de tous horizons : un public nombreux et des franc- maçons de différentes obédiences, toutes générations confondues.
Tous ont apprécié de pouvoir s’exprimer très librement le matin dans les ateliers, alors que le reste de la journée était consacré aux conférences de Yoland BRESSON, Yves DUMAS, Jean-Baptiste de FOUCAULD et Michel MAFFESOLLI.
Pour tenter de définir ensemble le contenu d’un « projet du vivre ensemble, intergénérationnel et humaniste », sept propositions, jugées essentielles au développement durable de notre société, ont émergé suite aux sept grandes questions posées aux participants de cette journée si prolifique et chaleureuse.
Le résultat de ce premier exercice de réflexion collective alterne deux styles de propositions : opératives ou plus speculatives :
· Comment chacunpeut il être responsable de tous ?
Proposition 1 : multiplier les lieux de partage et de vivre ensemble intergénérationnels où s’exprime la responsabilité de chacun.
· L’intérêt général, fondement de l’intergénérationnel ?
Proposition 2 : valoriser le poids du bénévolat dans les associations.
· Pour quelle courtoisie de l’être ensemble ?
Proposition 3 : occuper l’espace public par des messages de politesse à l’autre.
· Comment apprendre à préparer et à vivre sa vieillesse ?
Proposition 4 : évaluer au préalable sa capacité et son envie de vivre seul(e) ou en compagnie.
· Quelle place donner à l’expérience ?
Proposition 5 : valoriser les processus d’initiation dans tous les domaines.
· Comment enrichir et transmettre notre héritage collectif commun?
Proposition 6 : réfléchir sur le contenu de ce que chacun apporte, aujourd’hui, à la constitution du capital collectif commun.
· La sobriété, une éthique d’avant-garde ?
Proposition 7 : développer le service civique pour tous, une fois dans sa vie, à n’importe quel âge.
Ces sept propositions demandent à être approfondies. Il est prévu de poursuivre les travaux et de les faire progresser, tant à l’intérieur des loges maçonniques, qu’à l’occasion d’une très prochaine seconde édition de ce colloque : « Quel projet d’un vivre ensemble, intergénérationnel et humaniste ? ».