Le visage de la pauvreté a changé, il s’est féminisé. La conférence contre la pauvreté qui a eu lieu mardi dernier a été l’occasion pour le gouvernement de prendre des engagements pour répondre à cette urgence sociale.
La pauvreté des femmes renvoie à la difficulté pour un grand nombre de femme d’accéder à un emploi procurant un revenu suffisant, trois quart des salariés en sous-emploi étant des femmes.
 
 
Le  phénomène de pauvreté en emploi a pris de l’ampleur, notamment à cause  de l’usage du temps partiel. 80% des emplois à temps partiel sont  aujourd’hui occupés par des femmes. Le temps très partiel est une source  de précarité, économique, et dans l’accès aux droits sociaux : maladie,  formation professionnelle, accès au logement social, ou chômage. Ces  difficultés pèsent sur les niveaux de vie de ces salariés et affectent  également leurs retraites. La lutte contre le temps partiel contraint  est une priorité du gouvernement.
Le  Ministère des droits des femmes a organisé en novembre une conférence  de progrès sur le temps partiel. Les partenaires sociaux doivent faire  des propositions début mars pour encadrer l’usage du temps partiel. Dans  le cas où un accord n’est pas trouvé, le gouvernement agira pour  notamment imposer des seuils horaires minimums. Par ailleurs, pour  répondre aux besoins des milliers de femmes seules avec enfants vivant  sous le seuil de pauvreté, le gouvernement prévoit d’augmenter le nombre  de places en crèches, avec un ciblage des zones prioritaires.