Editorial

Oser. La femme du XXIe siècle, connectée, multitâche, tchatte sur les réseaux sociaux, échange sur les forums, « tweete et retweete », court après son bus, fait répéter leurs leçons à ses enfants ou petits-enfants, pare aux urgences du quotidien.
Vie active d’échanges tous azimuts et pourtant … le smartphone ne capte pas de réseau pour les questions existentielles. Les réponses sont à chercher en soi, dans son réseau de réflexions intérieures et intimes.

Une petite voix s’élève alors dans le silence déconnecté qui appelle la femme à aligner ses différentes activités, les rôles qu’elle joue, et à les comparer avec son moi profond.
Vertige et sentiment de solitude dans ce monde de la toile, du web 2.0. et bientôt du web 3.0.

Comment s’engager seule dans ce cheminement philosophique et spirituel si intimement féminin parfois ?  Surtout ne pas bâillonner la petite voix. Lui prêter oreille.

Marie-Thérèse BESSON, Présidente 

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Mobilisation des professionnels pour soigner les victimes et lutter contre la récidive des violences faites aux femmes - 10 septembre 2013

Le ministère des droits des femmes a organisé les 2 et 3 septembre 2013 à l’Académie nationale de médecine un colloque intitulé « Violences faites aux femmes : soins aux victimes, prise en charge des auteurs », auquel ont participé des praticiens  du droit, de la santé et de l’aide sociale.

 

Les échanges réunissant psychiatres, travailleurs sociaux et responsables associatifs ont montré que les deux thèmes du colloque « soins aux victimes, prise en charge des auteurs » se rejoignent :  Il s’agit des réponses apportées aux violences après leur signalement. Ce n’est pas parce que la violence s’arrête qu’il n’y plus rien à faire. Ce n’est pas parce que l’agresseur est éloigné, ou même incarcéré, que le travail est fini. Pour qu’elles aient du sens et qu’elles soient utiles, les réponses apportées à la victime et au coupable, dans ces domaines, doivent être articulées. Une articulation soulignée par le leitmotiv des professionnels qui déclaraient nombreux « soigner les auteurs, c’est prendre soin des victimes ».

 

Le colloque a permis de mettre en lumière de nombreux de dispositifs qui peuvent améliorer la situation des victimes de violences. Le rôle du médecin est déterminant : c’est le premier interlocuteur des victimes qui décident de mettre les mots sur ce qu’elles vivent. Le mieux à même de détecter les violences.

 

Les deux tiers des médecins considèrent qu’ils ne sont ni formés ni même compétents pour traiter de ce sujet.

 

La formation des médecins est un objectif pris très au sérieux : le 20 novembre prochain, la MIPROF réunira les professions médicales. Najat Vallaud-Belkacem a proposé au Parlement de l’inscrire dans la loi, avec le projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

 

L’objectif est simple : faire en sorte qu’une victime de violences puisse s’inscrire, rapidement et sans frais, dans un protocole de soins établi selon les règles de l’art. Toutes les victimes sont différentes.

Certaines d’entre elles ne souhaitent pas s’inscrire dans un tel protocole. Certaines d’entre elles n’en ont pas besoin. Mais toutes les victimes qui pourraient voir leur état de santé s’améliorer avec une telle prise en charge doivent pouvoir en bénéficier facilement. Cela a d’autant plus de sens qu’une victime qui bénéficie de soins est plus forte pour affronter les étapes de son parcours judiciaire.

 

Beaucoup de dispositifs fonctionnent déjà, en ordre dispersé, pour la prise en charge des auteurs de violences faites aux femmes. Il faut les regrouper, les animer, les faire travailler ensemble.

 

Ces programmes s’articulent avec le parcours judiciaire de l’agresseur, en cohérence avec la vérité des faits, telles qu’elle est établie par la justice, et avec les décisions d’évictions que le procureur ou le juge ont pu prendre. Ces dispositifs produisent des résultats.

C’est pourquoi Najat Vallaud-Belkacem a proposé au Parlement, dans le projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes, de faire figurer explicitement ces stages spécifiques dans le code de procédure pénale.

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