Editorial

Oser. La femme du XXIe siècle, connectée, multitâche, tchatte sur les réseaux sociaux, échange sur les forums, « tweete et retweete », court après son bus, fait répéter leurs leçons à ses enfants ou petits-enfants, pare aux urgences du quotidien.
Vie active d’échanges tous azimuts et pourtant … le smartphone ne capte pas de réseau pour les questions existentielles. Les réponses sont à chercher en soi, dans son réseau de réflexions intérieures et intimes.

Une petite voix s’élève alors dans le silence déconnecté qui appelle la femme à aligner ses différentes activités, les rôles qu’elle joue, et à les comparer avec son moi profond.
Vertige et sentiment de solitude dans ce monde de la toile, du web 2.0. et bientôt du web 3.0.

Comment s’engager seule dans ce cheminement philosophique et spirituel si intimement féminin parfois ?  Surtout ne pas bâillonner la petite voix. Lui prêter oreille.

Marie-Thérèse BESSON, Présidente 

Lire la suite

Lire la suite

Nous rejoindre

Regards maçonniques de la GLFF sur les migrantes et les réfugiées dans l’Europe aujourd’hui - 16 janvier 2016

Comme l’ont fait des millions d’européens qui, en leur temps, ont fui la famine, les guerres et les persécutions confessionnelles, les centaines de milliers de réfugiés viennent aujourd’hui du Proche et du Moyen Orient, de la corne de l’Afrique, de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, d’Erythrée et constituent une cohorte de pauvres gens s’éloignant aussi loin que possible de la mort, de la destruction, de la dépossession et des catastrophes climatiques.

C’est en juillet 2015 que la France et les pays d’Europe ont pris plus particulièrement conscience de l’ampleur dramatique du phénomène.

Quelques chiffres, communiqués par l’Institut Maçonnique Européen de la GLFF :
La Commission européenne estime à trois millions au total le nombre d’arrivées entre 2015 et 2017, soit environ un million en 2015, un million et demi en 2016 et un million en 2017. Elle constate que l’âge moyen des enfants et des jeunes non accompagnés ne cesse de baisser et que le nombre de mères seules a triplé au cours des derniers mois.
Selon le Haut-Commissariat aux Réfugiés, quelque 750 000 personnes ont rejoint les côtes européennes entre janvier et octobre 2015 et 3500 se sont noyées.

Ce sont donc aujourd’hui des familles entières qui s’embarquent pour des voyages périlleux dont les femmes et les enfants sont souvent les premières victimes.
Pour cette raison, notre regard s’est centré sur les besoins particuliers de ces femmes et de ces enfants dont la vulnérabilité en cas de conflit est toujours plus forte.

A cause de la culture et de la religion, les femmes de Syrie, de Lybie, d’Erythrée, du Soudan, de Guinée, d’Afghanistan et d’ailleurs, qu’elles soient musulmanes ou chrétiennes, sont la cible privilégiée des organisations de terroristes. Elles endurent la migration, les dangers, les marches épuisantes et difficiles, les privations, la peur, l’extrême fatigue et sont confrontées aux passeurs, aux duperies, aux violences physiques ou mentales liées au genre.

Elles tentent de survivre dans des camps souvent laissés sans surveillance et dépourvus d’équipements sanitaires réservés aux femmes, faute de place dans un centre spécial d’hébergement qui leur offrirait un endroit sûr.

Vivre dans un camp de migrants est déjà une épreuve en soi. Mais pour les femmes, la vie est d’autant plus rude. Viols, grossesses non suivies, infections sexuellement transmissibles. Les femmes sont bien souvent livrées à elles-mêmes dans la « jungle ».

Forcées de se prostituer pour survivre, elles sont davantage victimes de harcèlement et doivent se trouver des protecteurs au sein du camp et des moyens de protection, mais cela n’est jamais gratuit.

Est-il pensable que la Franc-maçonnerie féminine n’ait rien de spécifique à apporter ou ajouter à la résolution de ce problème ?

C’est dans ce sens que le 10 octobre 2015, les 8 Obédiences maçonniques féminines, réunies à Paris dans le cadre du CLIMAF, se sont penchées sur la situation dramatique des femmes migrantes. Elles ont réclamé, dans un communiqué de presse que les gouvernements, les ONG et toutes les associations impliquées aient une attention particulière et un traitement adéquat de la situation de ces femmes.

Les Obédiences féminines ont proclamé qu’elles désiraient s’associer à toutes les initiatives pour les soutenir.

C’est en ce sens également que le 8 janvier dernier, la Présidente accompagnée de la Vice-présidente de la GLFF se sont rendues aux camps de Grande-Synthe et de Calais en présence des deux Conseillères fédérales de la Région Nord.
Elles ont rencontré l’association « Gynécologie sans frontières » qui accompagne les femmes en détresse.

Téléchargez le communiqué

Photos d'Olivier Pain, Potographe, Tous droits réservés :

   

   

   

   

   

   

 

 

Accueil - Nous contacterMentions légales