Une petite voix s’élève alors dans le silence déconnecté qui appelle la femme à aligner ses différentes activités, les rôles qu’elle joue, et à les comparer avec son moi profond.
Vertige et sentiment de solitude dans ce monde de la toile, du web 2.0. et bientôt du web 3.0.
Comment s’engager seule dans ce cheminement philosophique et spirituel si intimement féminin parfois ? Surtout ne pas bâillonner la petite voix. Lui prêter oreille.
Marie-Thérèse BESSON, Présidente
Le 2 juin 2015, l'Institut Maçonnique Européen de la Grande Loge Féminine de France a été accueilli par Frans Timmermans, 1er Vice-président de la Commission européenne, dans le cadre de l’article 17 du Traité Lisbonne.
Cette rencontre réunissait onze représentants d’organisations philosophiques et non confessionnelles de toute l'Europe. Antonio Tajani 1er Vice-président du Parlement européen a également rejoint cette réunion dont le thème portait sur « Vivre ensemble et surmonter les différences ».
Il s’agissait de préparer le grand colloque des 1er et 2 octobre 2015, qui se tiendra à Bruxelles, au sein de la Commission européenne, autour du thème «Tolérance et respect : prévenir et combattre l'antisémitisme et l’islamophobie en Europe».
La discussion, fructueuse, fait ressortir quelques questions primordiales :
- l’importance de l’impact de la crise économique et le manque de solidarité dans l’ensemble de l’Union Européenne vis-à-vis des populations défavorisées,
- la précarité favorisant indéniablement la montée des extrémismes.
Les participants ont souligné les lacunes de l’Union Européenne, concernant le manque de sanctions pour « non-respect des valeurs de la Charte des Droits Fondamentaux » ; alors que les sanctions pour « non-respect des règles de la concurrence » sont quasi immédiates.
Ils ont également insisté sur :
- l’ambigüité du titre anglais : « Living together and disagreeing well », le « Vivre ensemble » présuppose de trouver un accord commun autour de valeurs reconnues par tous.
C’est ce noyau de valeurs qui préserve l’unité de l’ensemble. Le désaccord présuppose, lui, le respect de règles communautaires qui vont prendre le pas sur l’intérêt général et l’autorité civile constituant alors un Etat dans l’Etat.
- la primauté de l’éducation, dès la petite enfance (crèches, écoles maternelles) et la nécessité d’une éducation citoyenne tant nationale qu’européenne. Dans ce cadre, il faudrait repenser un enseignement de l’histoire de la mémoire et de la culture européenne.
- la nécessité d’assurer l’accueil des migrants en facilitant la formation dans la langue nationale, en incluant la formation des femmes toujours porteuses de transmissions.
- le besoin de renforcer les échanges de jeunes de 16 à 25 ans (collège, lycée, apprentissage) et d’encourager les mouvements de jeunesse et l’éducation permanente.
- la nécessité que, dans toute l’Union européenne, la religion ne soit pas un facteur de discrimination au travail, tant dans le domaine privé que dans le domaine public.
Les participants ont regretté l’absence d’un grand projet porteur d’espoirs et de progrès initié par l’Europe.
Liste des participants :
- Yvan BIEFNOT, Président de l’Association Européenne de la Pensée Libre
- Martine CERF, Secrétaire général d’Egalité Laïcité Europe
- Pierre GALAND, Président de la Fédération humaniste européenne
- Nieves Bayo GALLEGO, Présidente de la Gran Logia Simbólica Española
- Catherine JEANNIN-NALTET, ex-Présidente de la Grande Loge Féminine de France
- Daniel KELLER, Président du Grand Orient de France
- Dimitrios LYBERIS, Président du Conseil de l’Ordre Maçonnique International «Delphi»
- Keith PORTEOUS WOOD, directeur exécutif de la National Secular Society
- Yvette RAMON, Présidente de l’Ordre maçonnique mixte international «le Droit humain»
- Tomasz SZMAGIER, Président du Grand Orient de Pologne
- Steven WARMOES, ex Président de la Grande Loge de Belgique