Comment devient-on Franc-maçon?
Dans la plupart des cas, les candidats sont présentés par des Maçons qui les connaissent déjà et estiment non seulement que leur appartenance à la Franc-maçonneries leur serait bénéfique, mais aussi qu’ils pourraient servir l’œuvre maçonnique par leurs qualités de cœur et d’esprit. D’autres hommes font spontanément acte de candidature, après avoir lu ou entendu des informations sur l’Ordre. Ils peuvent ne pas connaître de Maçons, ou ne sont pas sûrs d’en connaître, et ils s’adressent alors soit à une Loge dont ils connaissent l’adresse, soit à la Grande Loge elle-même.
Quand des « profanes » ont fait acte de candidature, la Loge saisie de leur demande prend contact avec eux et, selon les modalités prévues par son règlement, entame une procédure destinée à statuer sur leur requête.
Une fois initié, à quelles charges et obligations est-on astreint? L’appartenance à une Loge implique quelques sacrifices financiers. Une cotisation est exigée. Elle est destinée à faire face aux dépenses matérielles occasionnées par la pratique de la Maçonnerie: locaux, charges diverses, frais en rapport avec l’organisation des séances. Cette cotisation est relativement modeste et varie selon les Loges. De plus la pratique maçonnique entraîne d’autres frais, comme la participation aux repas pris en commun. Mais l’appartenance à l’Ordre n’est nullement un privilège réservé aux riches et quiconque jouit d’une modeste aisance peut sans léser sa famille devenir Franc-maçon.
Par contre, il est demandé aux membres des efforts plus importants à d’autres égards. La Franc-maçonnerie n’est pas une société ordinaire, elle exige une participation active. Pour vivre pleinement la vie de la Loge, il faut être assidu aux réunions et séminaires qu’elle organise, il faut accepter des fonctions parfois absorbantes, il faut contribuer par son travail à la vie de l’Atelier.
Certes, ces exigences ne peuvent nuire à la vie professionnelle et familiale, mais la Maçonnerie demande qu’on lui consacre du temps.
En général de quinze à vingt « tenues » par an, à quoi s’ajoutent selon les Loges quelques séances particulières (séminaires, préparation des cérémonies, etc.). Chacun sait bien que ceux qui n’ont pas le temps sont ceux qui ne veulent pas le prendre, et l’expérience de la vie courante montre abondamment que ce sont les hommes les plus occupés qui trouvent toujours le temps indispensable à ce qui les tient à cœur.
Qu’arrive-t-il si un initié désire quitter la Franc-maçonnerie? Tout simplement qu’ayant annoncé sa décision, il est dès lors « mis en sommeil », c’est-à-dire rayé de la liste des membres. Et voici pour la légende qui veut qu’il soit impossible de quitter la Maçonnerie sans encourir quelque ténébreuse vengeance… Quelle société serait d’ailleurs assez absurde pour vouloir retenir en son sein des hommes qui y demeureraient contre leur gré?
W.L. Chevalier Ramsay, n° 4 – O. Brussels