LE SOUTIEN DES RITUELS EN FRANC-MAÇONNERIE

LE SOUTIEN DES RITUELS EN FRANC-MAÇONNERIE  (1e partie)

             Dès sa fondation en 1979, la Grande Loge Régulière de Belgique décida d’admettre la pluralité des rites en son sein. En 2015, elle pratique 10 rites. Un internaute attentif pourrait s’étonner que la Franc-maçonnerie de Tradition qui se proclame universelle propose à ses membres une telle diversité au lieu d’employer des rituels identiques pour tous. La réponse va de soi : cette hétérogénéité permet à chaque Frère de s’engager dans la voie correspondant le mieux à ses aspirations et subséquemment à ses limites de compréhension.

Mais qu’est-ce donc qu’un « rite » et à quoi sert-il ? Dans la Franc-maçonnerie symbolique, tout rite est une structure hiérarchique subdivisée en 3 degrés : Apprenti, Compagnon et Maître. Chacun s’appuie sur un rituel d’initiation lequel détaille l’acte cérémoniel. Acte qui se présente en un ensemble de symboles vécus, réglés et mis en scène selon une forme définie.

Les rituels ont donc pour but de placer le candidat dans une atmosphère (initiatique) interpellant l’imagination, les sentiments et l’intellect. Ils requièrent ainsi une adhésion effective car un rituel ne peut être compris, puis plus tard assimilé, sans la volonté de percer l’esprit qui y préside. Cet esprit n’est autre chose que l’état de conscience qu’il met en œuvre. Le rituel est bel et bien une méthodologie tendant d’évoluer notre image plus ou moins égocentrique vers « l’homme universel ». Fabulations selon certains sceptiques … ? Pourtant nous avons tous connu en rêve des états de conscience laissant une ineffable impression de beauté (ou d’horreur) sans égal dans la vie éveillée. Donc, chacun est potentiellement en mesure de connaître des moments d’intuitions intenses ; c’est-à-dire des images complexes perçues en quelques secondes.

Or, l’appui du rituel inlassablement répété et vécu au fil des ans vise à transformer ces moments fugaces en un ressenti permanent car l’initiation nous fait quitter la foule (où l’on est toujours solitaire) et engendre une prise de conscience aiguë de notre vécu. Évidemment rituels et but(s) sont étroitement liés. Par exemple un des buts de l’Ordre est de créer une fraternité de personnes aptes à comprendre ce concept apparemment évident – on n’obtient pas quelque chose pour rien –  Ce qui dans une perspective maçonnique se traduit par la connaissance sans l’étude et la spiritualité sans le savoir.

 

Pistis, maître maçon.